dimanche 14 décembre 2014

Communauté de communes de Fécamp




Association  EAU SECOURS 76
Siège social : Mairie de Gruchet Le Valasse
Adresse de courrier :    
                                            Association   EAU SECOURS 76
                                      7 rue Henri  Ferric à 76210 Gruchet Le Valasse


Mesdames, messieurs, les Maires, adjoints
et conseillers municipaux de la commune



                               Madame, monsieur,


    Le 27 novembre 2014, une date à retenir.
Ce jour-là, le conseil municipal de Fécamp, a acté le choix du retour en régie publique de l’eau. C’est une première étape importante, dont se  réjouit l’association « Eau Secours 76 ».
Voilà 1 an et demi, l’assemblée générale avait inscrit dans ses objectifs, le retour nécessaire de l’eau et assainissement en régie publique.

    Ce que nous découvrons, à Fécamp confirme et aggrave le constat fait sur le rôle des délégataires dans notre région, essentiellement VEOLIA ou EAU DE NORMANDIE à Fécamp.

    Des sommes considérables, provenant des factures des usagers, imposées par la loi, sont détournées alors qu’elles devraient servir à l’entretien, la modernisation… Il s’agit d’un véritable hold-up organisé depuis des décennies. Cet argent qui ne leur appartient pas, mais leur a été confié a disparu faute de comptabilité claire voire absente !

    A Fécamp, l’heure des comptes a sonné, l’argent doit être restitué dans son intégralité. ES 76 sera aux côtés des usagers et des élus pour gagner ce combat, utile pour bien organiser le retour en régie publique, qui doit élargir son périmètre, pour une efficacité accrue.

    Aujourd’hui de nouveaux élu-e-s sont en place, c’est pourquoi nous relançons nos propositions, pour cet objectif de retour en régie publique, plus que jamais d’actualité. Il faut en finir avec ces délégataires sans scrupule.




1.3

    Au mois de juin 2013, lors de notre première Assemblée Générale, la décision unanime a été prise de proposer la reprise en régie publique, des services délégués de l’eau et assainissement (DSP). En effet en quelques mois nous avons constaté, des faits graves de la part des délégataires, qui prennent tous des largesses avec les textes de loi et ne répondent pas à leurs obligations comme nous l’avons constaté autour de Bolbec. Les textes sont détournés toujours au détriment des usagers et des collectivités. De nombreux contrats arrivent à échéance, des appels d’offre sont lancés. Certains syndicats envisagent en cas d’appel d’offres infructueux de remettre en cause la DSP.

    Nous pensons et proposons que cette éventualité soit anticipée, par une étude sérieuse, comparative et objective d’une reprise en main par une régie publique, gérée conjointement par les élus et les usagers. Dans notre pays, de nombreuses municipalités de toutes les tendances politiques constatent les carences de la délégation et ses coûts exorbitants pour les usagers. Des collectivités font t le choix de la régie publique, baisse des coûts pour les usagers, meilleur entretien des réseaux, modernisation de l’outil sont rendus possibles par la soustraction importante de la part de bénéfices. Un minimum de 30% est exigé par ces fournisseurs d’eau qui multiplient le non-respect des contrats et laissent se dégrader les réseaux, utilisant l’argent à des investissements onéreux et sans rapport avec l’activité de fournisseurs d’eaux (groupe TV, transports…).Une part importante file vers les paradis fiscaux.

     Les collectivités et leurs élus se retrouvent en première ligne face à un mécontentement grandissant et justifié. Les comptes financiers opaques, laissent souvent apparaitre des déficits non sincères. Les élus désarmés font face aux bataillons d’experts et juristes dont disposent les délégataires qui multiplient les astuces pour accroitre les profits et organisent des surprofits qui au final sont pris dans la poche des usagers. Aux % exigés, s’ajoute par exemple des frais de siège inopportuns. Notre constat est accablant, et interroge sur la poursuite d’une DSP pouvant se retourner contre les élus, qui sont comptables devant leurs électeurs, contrairement aux dirigeants des sociétés de l’eau.

     Il est possible, maintenant, de se dégager des contraintes imposées par les délégataires. Une opportunité supplémentaire doit être prise en compte, c’est la décision prise par le conseil municipal de Fécamp, de revenir à la régie publique. Nous pensons qu’une mutualisation des moyens est de nature à assurer un meilleur service tout en modérant les coûts. Des communautés de communes voisines s’interrogent ! Ne serait-il pas opportun de créer les conditions d’une rencontre, élargie au conseil général pour permettre les conditions d’une régie publique s’élargissant plus tard dans le temps au niveau du département pour avoir une structure disposant de moyens puissants, tout en restant proche des usagers par l’intermédiaire ‘’d’agences’’ par X milliers d’habitants.


2.3
  

     La mise en place de cette régie, où se côtoieraient les élus, les usagers, avec des représentants des familles, des industriels et des agriculteurs, serait par l’instauration d’une nouvelle démocratie, de nature à apporter la transparence absente dans la gestion des délégataires, n’ayant qu’un seul souci de rentabilité.

    Cette situation fait de notre département, celui qui dispose du plus grand nombre de dérogations, l’eau n’étant pas conforme pour environ 350000 habitants (plus du double de l’année 2010) soulignant la carence des délégataires sur cette question.

    Notre association est disponible pour débattre avec les élus et la population pour faire avancer, cette idée de bon sens. Le  ras le bol est réel et profond chez les usagers subissant hausse des coûts et mauvaise qualité de l’eau.

    Les conseillers municipaux pourraient s’exprimer après débat par un vœu mettant en avant la volonté de reprise en régie du service public de l’eau et assainissement.

    E.S 76 est à votre disposition pour mieux défendre l’intérêt général, nous vous prions mesdames, messieurs les élus d’aggréer nos salutations citoyennes.
                                                                       
Gruchet-Le-Valasse le 8 décembre 2014
                                Le Président Philippe Guilbert


3.3