|
Association EAU SECOURS 76
Siège social : Mairie de Gruchet Le Valasse
Adresse de courrier :
Association EAU SECOURS 76
7 rue Henri Ferric à 76210
Gruchet Le Valasse
|
Mesdames,
messieurs, les Maires, adjoints
et
conseillers municipaux de la commune
Madame, monsieur,
Notre jeune association, créée à la suite de
la grave pollution dont ont été victimes 25000 personnes autour de Bolbec, a
pour objectif la défense des usagers du service public de l’eau et
assainissement, mais aussi informer et aider les élus des communes.
EAU
SECOURS 76, aujourd’hui enregistre plusieurs centaines d’adhérents. Nous avons
vocation à agir sur l’ensemble du département de la Seine Maritime.
Au mois de
juin, lors de notre première Assemblée Générale, la décision unanime a été
prise de proposer la reprise en régie publique, des services délégués de l’eau
et assainissement (DSP). En effet en quelques mois nous avons constaté, des
faits graves de la part des délégataires, qui prennent tous des largesses avec
les textes de loi et ne répondent pas à leurs obligations comme nous l’avons
constaté autour de Bolbec. Les textes sont détournés toujours au détriment des
usagers et des collectivités. De nombreux contrats arrivent à échéance en
décembre 2013, des appels d’offre sont lancés. Certains syndicats envisagent en
cas d’appel d’offres infructueux de remettre en cause la DSP.
Nous
pensons et proposons que cette éventualité soit anticipée, par une étude
sérieuse, comparative et objective d’une reprise en main par une régie
publique, gérée conjointement par les élus et les usagers. Dans notre pays, de
nombreuses municipalités de toutes les tendances politiques constatent les
carences de la délégation et ses coûts exorbitants pour les usagers. Des
collectivités ont déjà fait le choix de la régie publique, baisse des coûts
pour les usagers, meilleur entretien des réseaux, modernisation de l’outil sont
rendus possibles par la soustraction importante de la part de bénéfices. Un
minimum de 30% est exigé par ces fournisseurs d’eau qui multiplient le
non-respect des contrats et laissent se dégrader les réseaux, utilisant
l’argent à des investissements onéreux et sans rapport avec l’activité de
fournisseurs d’eaux (groupe TV, transports…)
Les collectivités et leurs élus se
retrouvent en première ligne face à un mécontentement grandissant et justifié.
Les comptes financiers opaques, laissent souvent apparaitre des déficits non
sincères. Les élus désarmés font face aux bataillons d’experts et juristes dont
disposent les délégataires qui multiplient les astuces pour accroitre les
profits et organisent des surprofits qui au final sont pris dans la poche des
usagers. Aux % exigés, s’ajoute par exemple des frais de siège inopportuns.
Notre constat est accablant, et interroge sur la poursuite d’une DSP pouvant se
retourner contre les élus, qui sont comptables devant leurs électeurs,
contrairement aux dirigeants des sociétés de l’eau.
Il est
possible, maintenant, de se dégager des contraintes imposées par les
délégataires. Une opportunité supplémentaire doit être prise en compte, c’est
la décision prise par le conseil municipal de Fécamp, de revenir à la régie
publique. Nous pensons qu’une mutualisation des moyens est de nature à assurer
un meilleur service tout en modérant les coûts. Des communautés de communes
voisines s’interrogent ! Ne serait-il pas opportun de créer les conditions
d’une rencontre, élargie au conseil général pour créer les conditions d’une
régie publique s’élargissant plus tard dans le temps au niveau du département
entité permettant d’avoir une structure disposant de moyens puissants, tout en
restant proche des usagers par l’intermédiaire ‘’d’agences’’ par X milliers
d’habitants.
La mise en
place de cette régie, où se côtoieraient les élus, les usagers, avec des
représentants des familles, des industriels et des agriculteurs, serait par
l’instauration d’une nouvelle démocratie, de nature à apporter la transparence
absente dans la gestion des délégataires, n’ayant qu’un souci de rentabilité.
Cette situation fait de notre département, celui qui
dispose du plus grand nombre de dérogations, l’eau n’étant pas conforme pour
environ 350000 habitants (plus du double de l’année 2010) soulignant la carence
des délégataires sur cette question.
Notre
association est disponible pour débattre avec les élus et la population pour
faire avancer, cette idée de bon sens. Le
ras le bol est réel et profond chez les usagers subissant hausse des
coûts et mauvaise qualité de l’eau.
Les
conseillers municipaux pourraient s’exprimer après débat par un vœu mettant en
avant la volonté de reprise en régie du service public de l’eau et
assainissement, voire l’inclure dans leur programme pour leur prochain mandat
municipal.
Restant à
votre disposition, nous vous prions mesdames, messieurs les élus en
l’expression de nos salutations citoyennes.
Gruchet Le Valasse le 18
septembre 2013
Le Président Philippe Guilbert